dimanche 18 novembre 2007

Coeur, fragments d'un discours amoureux

CŒUR

Cœur. Ce mot vaut pour toutes sortes de mouvements et de désirs, mais ce qui est constant, c’est que le cœur se constitue en un objet de don - soit méconnu, soit rejeté.

Le cœur est l’organe du désir ( le cœur se gonfle, défaille etc., comme le sexe), tel qu’il est retenu, enchanté dans le champs de l’imaginaire. Qu’est ce que le monde, qu’est ce que l’autre va faire de mon désir ? voilà l’inquiétude ou se rassemble tous les mouvements du cœur, tous les « problèmes » du cœur.

Werther se plaint du prince de X : « il apprécie mon esprit et mes talents plus que mon cœur, qui cependant est mon unique orgueil.(..) Ah, ce que je sais, tout le monde peut le savoir- mon cœur je suis le seul à l’avoir.
Vous m’attendez là ou je ne veux pas aller : vous m’aimez là ou je ne suis pas. Ou encore : le monde et moi ne nous intéressons pas à la même chose ; et, pour mon malheur, cette chose divisée c’est moi ; je ne m’intéresse pas à mon esprit ; vous ne vous intéressez pas à mon cœur.

Le cœur, c’est ce que je crois donner. Chaque fois que ce don m’est renvoyé, c’est alors peu de dire, comme Werther , que le cœur est ce qui reste de moi, une fois ôté tout l’esprit qu’on me prête et dont je ne veux pas : le cœur, c’est ce qui me reste, et ce cœur qui me reste sur le cœur, c’est le cœur gros : gros du reflux qui l’a rempli de lui même.

2 commentaires:

Unknown a dit…

voilà l’inquiétude ou se rassemble tous les mouvements du cœur
Barthes a écrit :
voilà l’inquiétude où se rassemblent tous les mouvements du cœur

Laura_Diz a dit…

merci merci merci
Laura