samedi 23 février 2008

samedi 16 février 2008

Un seul mot de toi

Un seul Mot de toi et j’arrête tout.


Un seul mot de toi, et le Roi du monde s’arrête, s’interroge et doute.

Un seul mot de toi , et envolée l’appétence pour le pouvoir, l’hyper président s’efface, l’omnipotence s’est volatilisée. C’est l’éclipse, et l’on comprend alors que se façonne devant nous le Soleil noir de la mélancolie, le Soleil Noir de la Puissance comme dirait le dernier hussard de la Garde Impériale.

Un seul mot de toi, et le pouvoir que l’on conquis et garde par la violence, le pouvoir que Philippe Auguste, Napoléon, Clemenceau ont mis mille cinq cent ans à conquérir, le pouvoir s’efface, parce que les victoires les plus belles, les déroute les plus accablantes et les rêves les plus fous, ne se réalisent pas sur les champs de bataille -fut-il politique-, mais bien en amour.

Un seul mot de toi, et je me fous de la bienséance, du « ca-se-fait-pas », de la politesse, je me fous de mon image, de tout ce que je suis en fait ; et c’est là que l’on comprend que l’amour est une forme de négation de la part honnie de soi-même, une sorte de chirurgie esthétique de l’âme.

Un seul mot de toi, et j’affirme l’amour comme valeur, envers et contre tout, l’amour comme valeur supérieure au moral des Français, la croissance, les retraites des Taxis et la Société Générale.

Un seul mot de toi et je stoppe ce flot infini de paroles creuses, un mot contre les multiples facettes de la vulgarité qui nous cerne., le mot-sauveur, le mot-messi.

Comme disait Lafontaine, Mots dorés en amour font tout.

lundi 21 janvier 2008

A triompher sans péril, on meurt avec panache

Il y a dans le coeur de l'homme je ne sais quoi de désordonné qu'exalte le plaisir et qu'abat la douleur. Cicéron

Grand week-end de l’échec. D’un désaveu amoureux à une conversion homosexuelle avortée, en passant par les charmes d’une mangeuse d’âme-d’homme pardon- je suis passé par des moments de désarroi à des summums zénithaux. Mais y a-t-il des enseignements à tirer de ces Waterloos sentimentales si ce n’est qu’il est bien plus confortable d’attendre patiemment l’assaillant plutôt que d’exposer son cœur à la mitraille ? peut être que la véritable satisfaction du désir ne se trouve que dans des concepts transcendants l’homme comme Dieu, la Beauté, le Pouvoir… des songes spirituels qui ne servent au final qu’à nous faire oublier les hommes. Non, le bonheur doit résolument n’exister que dans l’être humain, la créature imparfaite détestable, inconstante et imbue de son importance.Comment pourrais-je alors ne pas me fourvoyer en idéalisant la personne aimée ? peut on aimer une femme ou un homme brut, tel qu’elle ou il est ?
Finalement, toutes ses (més)aventures ne constituent-elles pas un formidable potentiel ? l’exaltation dont parle Cicéron, le sens de ma vie, la raison d’être de Bonaparte : aller au combat, vaillamment, se battre , triompher et mourir avec panache. On en revient toujours à Cyrano
« Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J’emporte malgré vous, ….mon panache ! »

jeudi 10 janvier 2008

My Heart belongs to ..


My Heart belongs to daddy

mercredi 2 janvier 2008

C. ou le subterfuge du sorbet à la fraise



Tu es un sorbet à la fraise, onctueux et suave. Voilà, tu vas me dire la comparaison s’arrête là ; pas tout à fait. Le sorbet à la fraise c’est alléchant, rafraîchissant quand il entre au contact des lèvres, ça excite la langue et émerveille le palais. Pourquoi le sorbet à la fraise subjugue à ce point mes sens, mon esprit ? Peut-être que dans ce monde accoutumé aux goûts âpres et acides, il désaltère tout simplement, comme une oasis. L’ennui avec le sorbet à la fraise, c’est qu’elle me charme à ce point que la forme de mon désir change. D’ordinaire, le désir est l’appropriation d’autrui en tant que subjectivité pensante, en tant que libre-arbitre ; il est donc voué à l’échec parce qu’on ne peut posséder une libre conscience; or en ce qui concerne le sorbet à la fraise, cette appropriation n’a plus de raison d’être puisque je suis à ce point enchanté que je ne cherche pas à pousser la romance un peu plus loin, je suis comblé, repu. Alors on va chercher l’amour plus loin, on s’amourache d’un citron acide et roide, on se perd.
Or la fraise n’est pas aussi simple et pure qu’elle en a l’air : en effet, ce n’est pas un véritable fruit, la fraise est constituée de centaines de petites graines, l’excroissance d’une fleur. Le sorbet à la fraise n’est pas une crème pâteuse et sucrée, il est l’essence même d’une fleur, un alliage entre l’eau et le sang, la fraîcheur et la vigueur. Il y aurait donc derrière l’image de chasteté, un océan de désirs ardents et frénétiques ? Cela reste à explorer…

vendredi 21 décembre 2007

La joyeuse décadence de Don Quichotte


J’étais fier, je levais le menton d’air impétueux, je percais les autres de mes yeux d’aigle, avec outrecuidance et sans modestie aucune je vivais tel un demi-dieu parmi les hommes. Jusque là rien de nouveau me direz vous ? encore une exhibition de sa modestie légendaire, toujours aussi navrant le mec.. Non ! elle est arrivée ! oui , elle ! Madeleine Robin , Dulcinée du Toboso, ma Reine de Sabah, Mon Alienor d’Aquitaine : de Don Quichotte je redeviens Sancho Pansa, devant elle je baisse les yeux, je doute, suis je un être intéressant ? capable de susciter l’amour ? est ce que je me perds ? Qui suis-je ? Qu’est ce qu’aimer ? Comment puis je prétendre à la conquête de son âme si je ne connais pas la mienne ?
Voilà je ne suis plus rien, une idée à peine. C’est peut être là que relève le merveilleux, le côté transcendantal de l’amour, je m’oublie totalement pour ne plus vivre , sentir , jouir qu’en l’être aimé.

mercredi 12 décembre 2007

Kadhafi, What'else ?


Kadhafi , What’else ?

15 camionnettes de polices sur la place du Trocadero. Passants intrigués : Attentats terroristes ? Descente de jeunes barbares de banlieues ? Et non , dangereux manifestants pour le respect des Droits de l’homme menacant gravement la sécurité de l’Etat, ils protestaient contre la venue de Kadhafi. Dictateur, terroriste, antisémite, pratiquant assidu de la torture et 15 cars de police de la République francaise pour rafler des manifestants sur le parvis des Droits de l’homme.

lundi 3 décembre 2007

La ferme des Fatals Picards

Oui je sais, je suis sensé être un être vertébré mais franchement vous croyez pas que je passse mon temps sur Barthes et Malraux? et oui, Elie aussi perd du temps dans des futilités adulescentes voire puériles. Mais ca fait du bien dis donc..

mardi 27 novembre 2007

Le langage: mes mots contre ta peau

L’entretien

Déclaration. Propension du sujet amoureux à entretenir abondamment , avec une émotion contenue, l’être aimé, de son amour, de lui, de soi, d’eux : la déclaration ne porte pas sur l’aveu de l’amour, mais sur la forme, infiniment commentée, de la relation amoureuse.


Ce langage est une peau : je frotte mon langage contre l’autre. C’est comme si j’avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L’émoi vient du double contact : d’une part toute une partie du discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique, qui est « je te désire », et le libère, l’alimente, le ramifie, le fait exploser( le langage jouit de se toucher lui-même) ; d’autre part, j’enroule l’autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j’entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire auquel je soumets la relation.
R. Barthes , fragments d'un discours amoureux




Torcello et Burano , ou le langage fusionne avec le paysage

vendredi 23 novembre 2007

la femme est sibylline

La femme

Cruelle et si douce, tendre et si froide. On a toujours voulu diviser les femmes entre elles , mais aussi réaliser une scission dans chaque femme. Ainsi on oppose la trompée et la trompeuse, la femme pure et innocente à la femme perverse (« J'ai toujours été étonné qu'on laissât les femmes entrer dans les églises. Quelle conversation peuvent-elles tenir avec Dieu ? » disait Beaudelaire)

Moi je vois deux types de femme : les femmes bibelots que l’on a en main, on peu les manipuler, les manier, l’embrasser du regard. On l’expose, elle est l’ornement de la vie d’un homme. Puis vient la femme paysage, elle me fait peur celle-là, elle nous appelle à la visiter, on s’y engage, on s’y plait , on s’y perd. Pour la vie.