Il y a dans le coeur de l'homme je ne sais quoi de désordonné qu'exalte le plaisir et qu'abat la douleur. Cicéron
Grand week-end de l’échec. D’un désaveu amoureux à une conversion homosexuelle avortée, en passant par les charmes d’une mangeuse d’âme-d’homme pardon- je suis passé par des moments de désarroi à des summums zénithaux. Mais y a-t-il des enseignements à tirer de ces Waterloos sentimentales si ce n’est qu’il est bien plus confortable d’attendre patiemment l’assaillant plutôt que d’exposer son cœur à la mitraille ? peut être que la véritable satisfaction du désir ne se trouve que dans des concepts transcendants l’homme comme Dieu, la Beauté, le Pouvoir… des songes spirituels qui ne servent au final qu’à nous faire oublier les hommes. Non, le bonheur doit résolument n’exister que dans l’être humain, la créature imparfaite détestable, inconstante et imbue de son importance.Comment pourrais-je alors ne pas me fourvoyer en idéalisant la personne aimée ? peut on aimer une femme ou un homme brut, tel qu’elle ou il est ?
Finalement, toutes ses (més)aventures ne constituent-elles pas un formidable potentiel ? l’exaltation dont parle Cicéron, le sens de ma vie, la raison d’être de Bonaparte : aller au combat, vaillamment, se battre , triompher et mourir avec panache. On en revient toujours à Cyrano
« Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J’emporte malgré vous, ….mon panache ! »
lundi 21 janvier 2008
jeudi 10 janvier 2008
mercredi 2 janvier 2008
C. ou le subterfuge du sorbet à la fraise
Tu es un sorbet à la fraise, onctueux et suave. Voilà, tu vas me dire la comparaison s’arrête là ; pas tout à fait. Le sorbet à la fraise c’est alléchant, rafraîchissant quand il entre au contact des lèvres, ça excite la langue et émerveille le palais. Pourquoi le sorbet à la fraise subjugue à ce point mes sens, mon esprit ? Peut-être que dans ce monde accoutumé aux goûts âpres et acides, il désaltère tout simplement, comme une oasis. L’ennui avec le sorbet à la fraise, c’est qu’elle me charme à ce point que la forme de mon désir change. D’ordinaire, le désir est l’appropriation d’autrui en tant que subjectivité pensante, en tant que libre-arbitre ; il est donc voué à l’échec parce qu’on ne peut posséder une libre conscience; or en ce qui concerne le sorbet à la fraise, cette appropriation n’a plus de raison d’être puisque je suis à ce point enchanté que je ne cherche pas à pousser la romance un peu plus loin, je suis comblé, repu. Alors on va chercher l’amour plus loin, on s’amourache d’un citron acide et roide, on se perd.
Or la fraise n’est pas aussi simple et pure qu’elle en a l’air : en effet, ce n’est pas un véritable fruit, la fraise est constituée de centaines de petites graines, l’excroissance d’une fleur. Le sorbet à la fraise n’est pas une crème pâteuse et sucrée, il est l’essence même d’une fleur, un alliage entre l’eau et le sang, la fraîcheur et la vigueur. Il y aurait donc derrière l’image de chasteté, un océan de désirs ardents et frénétiques ? Cela reste à explorer…
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